08/10/2010

Les agences de sécurité afghanes financent les Talibans

La forte dépendance des américains à l’égard des agences de sécurité aide à remplir les poches des Talibans, dit un rapport du sénat américain.

L’étude, publiée par le comité sénatorial des forces armées en trouve la cause dans l’incapacité d’encadrer les recrues locales et il est plus facile, pour les parties contractuelles, de louer les services de seigneurs de guerre. Le rapport demande des démarches d’urgence afin d’améliorer l’entrainement et la surveillance de la mise en œuvre. Quelques 26.000 agents de sécurité privés opèrent en Afghanistan et neuf sur dix travaillent pour le gouvernement américain. Les compagnies privées fournissent des gardes pour tout depuis la sécurité des ambassades jusqu’à la surveillance des convois de ravitaillement. En aout, Karzai leur avait donné quatre mois pour mener leurs opérations à leur terme. Ces seigneurs de guerre échappent au contrôle du gouvernement afghan et mènent leurs propres opérations et mettent en danger la sécurité des troupes et le succès de leur mission. Le rapport fait part du malaise en comparant des recrues maladroites ayant de la peine à tenir un fusil tandis que les hommes des seigneurs de guerre ont l’habitude des combats et entretiennent des relations avec les Talibans. Le rapport donne quelques exemples notoires, y compris celui d’un certain « Mister White », sobriquet tiré de Réservoir Dogs. Il est dit qu’il a financé les Talibans et s’est trouvé l’hôte d’un commandant responsable d’une vague de bombes routières ayant pour cibles les troupes de l’Otan. Le rapport dit aussi, qu’en finançant par procuration, des milices privées, l’Amérique compromet ses propres intentions de créer un pays plus stable. Il prévient que les salaires bien plus hauts offerts par les sociétés industrielles de sécurité découragent les éventuelles recrues de l’armée et de la police, ou les salaires sont bien plus bas. Le président d’une société de sécurité a souligné le fait qu’il lui était très difficile de choisir qui employer. Si l’option est d’user des locaux, vous vous retrouver allié involontaire d’un chef de guerre, si vous importer du personnel, il devient la proie privilégiée des locaux, il n’y a pas grand choix. Le dernier rapport, de juillet, constate que les transporteurs versent des dizaines de millions de dollars par an aux seigneurs de guerre afin de protéger les convois. Récemment, les Américains se sont promis de mieux contrôler ces agences et la manière dont l’argent est distribué parmi les sous-traitants. source