06/05/2010
La légalisation de la prostitution a-t-elle un sens ?
La prostitution est virtuellement le seul secteur de l'industrie des services à la personne qui fonctionne aux Pays-Bas. Il vous faut prendre rendez-vous quinze jours à l'avance pour obtenir une manucure mais vous pouvez acheter du sexe n'importe quand à des prix attractifs. La légalisation de la prostitution en octobre 2000 a rapidement codifié une vieille tradition de tolérance à l'égard de l'achat et de la vente de sexe. Était-ce la bonne approche ? Même aux Pays-Bas, les femmes et les filles qui vendent leur corps sont menacées, violées et terrorisées par des proxénètes et des clients. Au cours d'un récent procès criminel, deux frères germano-turcs se sont trouvés accuser de forcer plus de cent femmes à travailler dans le quartier des bordels d'Amsterdam (De Wallen). Suivant l'avocat qui représentait une des victimes, la plupart de ses femmes venaient de familles incestueuses, abusant d'alcool et sujettes au suicide parental. Soit, elles venaient de pays d'Europe de l'Est et d'Asie du sud-est, victimes de la traite des êtres humains, trompées par l'espoir d'un travail décent ou simplement vendues par leurs parents. Ces femmes sont l'attraction touristique principale(suivie par les établissements débitant de la marijuana). Mais on estime que de 50 à 90 % d'entre elles sont des esclaves sexuelles, violées quotidiennement sous les yeux d'une police inerte. Il est incompréhensible que leurs clients ne soient pas poursuivis pour viol, mais les politiciens arguent qu'on ne peut établir si une prostituée travaille volontairement ou non. Effrayés par leur routine quotidienne, des policiers des mœurs d'Amsterdam ont demandé leur transfert vers d'autres départements. Cette année, seulement, l'administration de la ville a commencé à fermer quelques bordels du fait de leurs liens avec des organisations criminelles. Suivant une étude publiée par le journal d'épidémiologie publié aux Etats-Unis, l'âge de décès moyen des prostituées est 34 ans. Le taux de meurtre de prostituées sur leur lieu de travail est cinquante et une fois supérieur au second emploi le plus dangereux : la vente de boissons alcooliques. Une autre étude a montré que neuf prostituées sur dix veulent quitter le métier d'urgence. Presque la moitié ont tente de se suicider au moins une fois. En 1999, le gouvernement suédois a décriminalisé le commerce du sexe, mais a fait du proxénétisme et de l'action du client, un délit. Sous la loi suédoise, ainsi nommée " loi du commerce du sexe", payer pour obtenir du sexe est punissable d'amendes et de six mois d'emprisonnement en plus de l'humiliation de la révélation publique. D'après les autorités suédoises, le nombre de prostituées a chuté de quarante pour cent, en guise de résultat. Les organisations de trafic d'êtres humains tendent a éviter la Suède parce que le commerce s'y est aigri. La Norvège, qui avait une réputation à perdre à propos du droit des femmes, après avoir comparé soigneusement les modèles suédois et hollandais, a choisi le modèle suédois. Elle a, aujourd'hui, changé sa législation en conséquence. Le succès de l'approche suédoise. D'après une étude effectuée en Californie, la plupart des clients éviterait la situation s'ils savaient que leur famille serait mise au courant à raison de 79 %. Et un réjouissant 87%, si la police menaçaient de publier leur photo dans le journal local. La plupart d'entre eux montrent un comportement pathologique à l'égard des femmes. Un sur cinq ont avoué avoir violé une femme, et quatre sur cinq que leur démarche représentait une dépendance. On nomme souvent la prostitution, le plus vieux métier du monde, manière de justifier l'exploitation des femmes les plus vulnérables. Il existe aussi en Hollande une quantité beaucoup moindre de prostitués mâles, mais ils ne sont pas sous l'emprise du proxénétisme comme les femmes. Cela demande de la volonté, une direction ainsi qu'une vision de la véritable égalité des sexes pour mettre fin à la prostitution. La pratique suédoise de nommer et de faire honte n'est pas très hollandaise. Mais pour beaucoup d'hommes, une partie du plaisir d'acheter du sexe, comprend aussi l'humiliation de la femme impliquée.. Pour d'autres, comme l'ex gouverneur de New York Eliot Spitzer, la promesse de la discrétion et de l'anonymat peut constituer l'attrait principal du recours à la prostitution.. Dans tous les cas, stigmatiser le client est à la fois une punition juste et un découragement efficace
14:15 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prostitution, proxénétisme
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